C’est dans le squatte de Oaxaca que je fais la rencontre de Dimitri et Mariam. Deux russes, la vingtaine, blancs et frais rappelant notre neige du nord. Ils scillonnent le mexique depuis 3 mois, eux aussi sont en stop, ils me conteront comment, avec 6 autres compatriotes, ils parcours des centaines de kilomètres en amérique latine, toujours au moyen du « moteur à rencontres »! Vive les pickups.

Parmi les nombreuses rencontres notables faites ici, j’ai une pensée particulière pour Bunny, cette gringa de 60 et des brouettes. Voyageant à travers  l’Amérique latine avec rien de plus qu’un petit sac à dos de la taille d’un Eastpak. Pas plus tard qu’il y a deux ans, elle traversait les états unis en autostop. Une sacrée trempe et un « putain » de caractère, bon vent vielle branche!

La veille du départ de Dimitri et Mariam pour le Rainbow de Santiago de Astata ils m’invitent à les rejoindre… On m’attend dans quelques jours à Tuxtla pour commencer les classes, je sais. Mais quelque chose me dit que je dois aller la-bas. La phrase  sort sans contrôle :  « I will come ».

Je partirais le jour suivant. Pas facile à trouver un Rainbow, ces hippies sont malins et savent trouver les endroits reculés et bien cachés. Ca ne fait qu’amplifier ce sentiment de connexion et de retour aux sources. J’arrive enfin au paradis. Plage de sable blanc, cocotiers, gros rochers au loin sur l’horizon y ya! Le campement s’articule en 6 types zones. Le puit, un peu éloigné de la cuisine nature (mes épaules s’en souviennent) qui représente la seconde zone. Le feu principal (lieu de réunion deux fois par jour). Le tipi, lieu de relaxation, méditation et apprentissage. Les toilettes, et pour finir, les emplacement de bivouac.

On vit tout nu ou habillé, on se repose ou on travaille, on échange ou on médite, on se laisse porter ou on entreprend, on offre ou on reçoit. Tu peux être qui tu veux et faire ce qu’il te plait. C’est aussi simple que ça.

L’évènement s’étend sur un mois et compte approximativement 250 personnes (j’te raconte pas pour faire la bouffe… En plus celui la c’est un petit!). A l’aube du 6eme jour, après avoir bien joué au petit indien, « parles à mon coeur, écoutes mes tripes, discutes sans paroles et oublies mon être »… Je sais que je l’ai trouvé, il etait là depuis le debut!